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Guerre du Hamas : conflit territorial ou guerre civilisationnelle ? - David Freche (La Tribune)


Les crimes commis par le Hamas le 7 octobre 2023 sont un gouffre anthropologique, un trou noir qui nous a aspiré dans un nouveau monde, celui d'une lutte à mort de l'obscurantisme contre les Lumières.Avant de partir ce dimanche 7 janvier 2024, plusieurs d'entre nous avaient déjà vu les images insoutenables des massacres. Nous n'avions pas besoin d'être convaincus du caractère génocidaire de ces crimes, mais il nous semblait essentiel de nous rendre en Israël, près de 100 jours plus tard, pour montrer à cette démocratie que notre soutien ne se limitait pas aux premières heures.


Nous avons le devoir de soutenir ce jeune État qui défend sa survie

Ce voyage a renforcé notre attachement à la société israélienne et notre conviction profonde qu'Israël, par sa position géographique et sa charge symbolique, est à l'avant-garde d'une guerre de la civilisation contre la barbarie. Nous, Européens, héritiers de la loi romaine, du logos grec, de l'esthétique de la Renaissance, et bien sûr du berceau judéo-chrétien qu'est Jérusalem, avons le devoir de soutenir ce jeune État qui se défend pour sa survie.Nous avons vu une partie de l'arsenal récupéré sur les terroristes par Tsahal. Les armes racontent aussi l'histoire de cette journée de haine. C'est cette croix gammée tracée au feutre noir sur un couteau usé ; cette arme de guerre de la taille d'un homme conçue pour abattre des avions, mais utilisée par les terroristes sur des pickups pour mitrailler de balles de 14,5 mm les familles du kibboutz de Kfar Aza ; ces grenades thermobariques artisanales de Gaza, qui aspirent l'oxygène et transforment tout espace en four, que les terroristes euphoriques ont jetées sur des enfants aux cris de « Allah akbar ».


Nous nous sommes rendus à Tkouma, où nous avons vu d'interminables rangées de carcasses de voitures brûlées appartenant aux jeunes du festival de musique Nova. La même mécanique mortifère était à l'œuvre : ravager, tuer, violer, brûler encore et encore. Le 7 octobre a été un gigantesque charnier.


Comment ne pas penser à Oradour-sur-Glane ou à l'école Ozar Hatorah de Toulouse ?


Nous avons marché dans les rues sans nom de Kfar Aza. Le quartier le plus touché a été celui de la « jeune génération », celle des enfants du kibboutz qui, après 17 ans, ont leur propre habitation. Nous sommes entrés dans la maison brûlée et pillée de Sivan Elkabets et Naor Hassidim. Nous avons écouté l'histoire de la petite Abigail Idan, enlevée juste après être devenue orpheline.

Tant d'enfants mutilés devant leurs parents, de femmes violées. À Kfar Aza, comment Jean-Pierre Cubertafon, député de Dordogne, pouvait-il ne pas penser aux suppliciés d'Oradour-sur-Glane, commune si proche de sa circonscription. Quel symbole pour notre délégation de compter également Pierre-Antoine Levi, sénateur de la circonscription abritant la commune où Mohammed Merah frappa pour la première fois avant d'assassiner des enfants par ce qu'ils étaient juifs.

Comment ne pas faire le lien entre ces deux formes de barbarie ? Peut-on sérieusement penser que l'on brule des enfants justes pour quelques kilomètres carrés de territoires ? De tels crimes ne peuvent être commis que par une idéologie qui déshumanise totalement son ennemi. L'islamisme radical du Hamas est un nouveau nazisme.


Le viol et les violences aux femmes ont été érigés en doctrine

Il y a eu en réalité trois vagues d'attaques après les terroristes surarmés du Hamas et ceux du Djihad Islamique, de nombreux civils palestiniens aussi voulurent participer à cette orgie de la mort. Armés de marteaux, haches et pioches, les autorités les ont appelés les 'zombies' car ils marchaient hagards à la recherche de leurs victimes. Eux aussi ont torturé, tué, violé.

Brisons le silence glacial des associations néo-féministes normalement si promptes à dénoncer la moindre micro agression en rappelant encore et encore que le 7 octobre, le viol et les violences aux femmes ont été érigés en doctrine. Ce crime de masse fut aussi un crime perpétré en masse. Ces atrocités sont soutenues par une très large majorité de la population palestinienne.

Pour comprendre l'ancrage de cette haine antijuive, il faut se tourner en partie vers l'éducation. Avec des mitraillettes en bois offertes aux enfants et des livres scolaires où chaque exercice de mathématiques est une occasion de diaboliser les Juifs, il est difficile d'imaginer un commencement à la paix. L'éducation des enfants palestiniens est en partie administrée par l'UNRWA, entité des Nations Unies, elle-même en partie financée par l'Europe, qui a donc un levier financier.


Nous souhaitons que la France use de son influence pour mettre un terme à ce cycle de haine


Nous, députés, sénateurs, écrivains sommes convaincus qu'il est du devoir de la France d'être à l'avant-garde de ce combat pour briser cette spirale de haine et sauver la prochaine génération. Nous souffrons pour les Palestiniens, tant d'images de Gaza nous révulsent mais nous soutenons Israël qui n'a pas voulu cette guerre et qui n'a pas d'autres choix que de la mener.


Nous souhaitons que la France use de son influence pour mettre un terme à ce cycle de haine et qu'enfin les Palestiniens aident les Palestiniens et cessent de faire des mauvais choix, qu'ils sortent de cette illusion de la fin d'Israël.Nous avons été profondément marqués par nos rencontres avec les familles d'otages. Nous vous répétons ici les mots de Yossi, l'oncle de Kfir Bibas, ce bébé enlevé à 9 mois, qui, s'il est encore en vie, a passé plus d'un quart de sa vie en captivité. Vous rendez vous compte, bébé et otage dans une même phrase, et la danse du monde ne s'est pas arrêtée...Ayant appris par des otages libérés que le silence était imposé par la force, Yossi nous pose cette question glaçante : « Que fait-on à Kfir pour qu'il garde le silence ? ».David Freche* 12 députés et sénateurs soutiennent ce texte :


  • Loic Hervé, sénateur de Haute-Savoie, vice-président du Sénat

  • Olivier Cigolotti, sénateur de la Haute-Loire, questeur

  • Pierre-Antoine Lévi , sénateur de Tarn-et-Garonne

  • Francis Szpiner, sénateur de Paris

  • Françoise Gatel, sénatrice d'Ille-et-Vilaine, présidente de la Délégation aux collectivités territoriales

  • Claude Kern, sénateur du Bas-Rhin

  • Olivier Paccaud, sénateur de l'Oise

  • Brigitte Devesa , sénatrice des Bouches-du-Rhône

  • Isabelle Florennes, sénatrice des Hauts-de-Seine

  • Jean-Pierre Cubertafon, député de Dordogne

  • Eric Martineau, député de la Sarthe

  • Virginie Lanlo, députée des-Hauts-de-Seine

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